Extinction de l'humanité?

Chaque être humain fait l'expérience de la conscience de la vie et de la mort,et chacun sait qu'il fera un jour l'expérience de sa propre mort.Rien de grave ni de tragique à cela quand on comprend que les particules qui nous composent retournent dans l'infini de l'espace et du temps,et que cette forme d'éternité est partagée par tous.La possibilité d'une recréation après la mort relève de la croyance religieuse,ou de la capacité scientifique dont l'humanité peut se doter à un certain stade de développement...

On peut supposer que la naissance et vie des humanités suivent le même processus biologique que celui à l'oeuvre dans les individus,et que certaines disparaissent avant d'avoir donné des "fruits" à l'échelle cosmique.Pour notre humanité,les signaux ne sont pas encourageants!

Paul Jorion,anthropologue et sociologue de formation,explore cette menace d'extinction dans son dernier livre"Le dernier qui s'en va éteint la lumière",qu'il a sous titré "Essai sur l'extinction de l'humanité".Dans une exploration lucide de l'histoire humaine et de notre constitution psychique,ce livre pose la question de savoir si nous sommes outillés pour empêcher notre propre extinction.

Défendant la thèse que si nous ne réagissons pas rapidement ,l'extinction de notre espèce est de l'ordre de la certitude,il explore quelques options possibles et en appelle comme tant d'autres à un réveil des consciences auquel il aura apporté modestement sa pierre.

En mettant prudemment en veilleuse les options Père Noël,Dieu ou extra-terrestres bienveillants qui viendraient nous sortir du pétrin,il délimite un champ d'espérance très réduit en observant que l'homme rationnel n'est peut-être qu'une étape vers une machine intelligente qui incarnerait le devenir de l'humanité.Il ne nous resterait alors comme espérance et comme aboutissement du Progrès de la Raison que les thèses du transhumanisme ,thèses auxquelles l'auteur semble ne pas adhérer du tout par ailleurs.

Face au credo partagé par beaucoup qui consiste à dire que sauver l'humanité est la tâche à laquelle il faudrait finalement consacrer toute notre énergie,il pose aussi cette question a priori surprenante dans le cadre de son essai"Faut-il prôner une religion athée de la survie du genre humain,sans pouvoir avancer cependant de bonnes raisons pour la promouvoir?"

Il aurait pu mentionner alors la religion raëlienne qui incarne depuis des décennies cette dimension spirituelle et athée, adaptée à la réalité scientifique de notre époque! http://fr.rael.org/rael_content/index.php

Et en tant que raëlien,je lui répondrais qu'il y a au moins une bonne raison pour la promouvoir: l'amour infini.