Nostalgie de la lumière

Dans son film documentaire (1h30,2010),Nostalgie de la lumière,qu'il a mis 4 ans à monter,Patricio Guzman a promené sa caméra dans le désert d'Atacama au Chili.

Il nous confronte à des regards croisés sur le passé de l'humanité.Celui des astronomes qui observent le ciel en quête des origines de l'Univers pour le passé lointain,celui des mères des disparus dans les camps de la dictature de Pinochet pour un passé plus proche.

Il y a là matière à une prise de conscience de la grandeur et de la misère de l'homme.

Les scientifiques passionnés qui travaillent dans les observatoires astronomiques en bénéficiant de l'environnement extraordinairement sec du désert d'Atacama recherchent inlassablement les traces de nos origines dans la lumière des étoiles.Cette lumière venue d'un passé lointain,ces traces de calcium détectées dans des galaxies lontaines nous projettent en même temps dans un futur peut-être pas si lointain où l'humanité ira essaimer la vie sur d'autres planètes.

Les proches des disparus qui fouillent inlassablement le sable du désert à la recherche des fragments éparpillés de leurs proches,internés et morts dans les camps de la dictature chilienne sont les témoins émouvants de la folie destructrice et de la souffrance qui accompagnent  l'histoire humaine.Cette histoire nous interroge sur la capacité de l'Homme à dépasser sa violence autodestructrice...

J'aime ce regard croisé qui permet par la contemplation d'échapper à la souffrance et de se sentir relié à l'univers infini...