La banalité du bien.

Il y a peu ,j'avais écrit une petite réaction intitulée la banalité du mal ,inspirée d'une expression de la philosophe Hannah Arendt qui avait assisté en 1961 au procès à Jérusalem du criminel nazi Eichmann.

Il y a des expressions bien plus agréables à entendre si on est ouvert à la méditation ou à la compassion.

Matthieu Ricard,scientifique, moine bouddhiste et traducteur du dalaï lama utilise l'expression de la banalité du bien pour se démarquer dans son dernier livre intitulé "Plaidoyer pour l'altruisme" de toute une tradition philosophique occidentale qui fait reposer les motivations humaines sur l'égoïsme.

Les moines et nonnes dans toutes les traditions,dans certains lieux et à certaines périodes, sont les modèles les plus visibles d'une société idéale fondée sur l'amour et le partage.

Chacun dans sa vie a eu l'occasion j'espère de rencontrer des êtres humains dont le vie semble être tournée vers l'amour,le don de soi,la joie de vivre.

Ce sont souvent des gens modestes ou qui n'ont pas accumulé plus que le nécessaire vital pour assurer leurs besoins vitaux.

Les mères sont aussi le prototype de ce comportement altruiste,et savoir que ce comportement est conditionné par des hormones qui circulent dans le cerveau n'enlève rien à la beauté des actes.

Toutes les personnes qui ont sauvé une vie humaine d'une noyade,d'un incendie...racontent que dans ces moments là on ne réfléchit pas,on agit.

Il suffit d'avoir traversé un bidonville en Inde ou ailleurs pour mesurer toute la solidarité humaine à l'oeuvre parmi les plus pauvres et les plus déshérités de la planète.

Il suffi d'avoir croisé le regard d'un enfant affamé quelque part sur la planète pour ressentir que notre destin est intimement lié à celui de chaque être humain vivant sur cette planète.

Il suffit d'avoir entendu les rires des enfants qui jouent dans les rues des bidonvilles,pour ne jamais oublier que le bonheur ne repose pas sur l'avoir et les biens matériels.

Il suffit de vivre pour constater que la majorité des êtres humains sont portés à faire le bien,pour peu qu'ils n'aient pas le ventre vide...

La volonté de faire le bien existe en chaque être humain.

L'éducation négative et les souffrances imposées par certaines conditions de vie peuvent parfois détruire ce potentiel merveilleux inscrit génétiquement en nous.

Un cerveau qui produit de la souffrance est un cerveau qui fonctionne mal.

Nous avons bien sûr le choix et une responsabilité individuelle totale entre faire le bien ou faire souffrir les autres.

Le mal absolu ,c'est de croire qu'il y a un Dieu qui déciderait du bien et du mal à notre place!

Nous faisons souvent le mal par ignorance.Nous faisons le mal quand nous ne voyons plus le bien.

Quand j'étais plus jeune et globe-trotter,j'appelais "anges" tous ces êtres emplis d'amour que je croisais sur les routes du monde.

L'écrivain Jack Kerouac parlait des anges vagabonds qui cherchaient une autre façon de vivre que celle proposée par la société de consommation américaine.

Alors il est bon d'entendre que l'être humain est naturellement bon et qu'à tout moment nous sommes libres d'exprimer cette bonté.

Nous pouvons offrir un sourire à un passant dans la rue,donner un sandwich ou de l'eau à un mendiant,prendre quelqu'un en stop sur le bord de la route,prendre un étranger dans ses bras,réconforter quelqu'un qui pleure,faire un chèque pour une oeuvre humanitaire,faire du bénévolat dans une association,faire des sittings ou des méditations pour la paix,soigner un blessé,écouter un malade,laisser un petit message d'amour quelque part...

J'aime une phrase entendue dans la bouche du Prophète Raël disant qu"Il n'y a pas de méchants,il n'y a que des souffrants".

La philosophie raëlienne enseigne qu'un jour nous serons honteux de l'époque où on enfermait les criminels dans des prisons au lieu de les considérer comme des malades et de les soigner...

Le bouddhisme et la méditation apportent des solutions et un espoir à tous ceux qui choisissent de rêver un monde meilleur ,sans Dieu ,sans argent et sans violence.